Lézignan-Corbières : une dictée pour faire écho à la bibliothèque sonore
Le club service Inner
Wheel proposait sa désormais traditionnelle dictée solidaire entre les murs de la
médiathèque intercommunale. Solange Charet, conférencière à l’Université du
temps libre de Narbonne, a énoncé un texte de sa composition sur le thème de la
visite au musée. Une dictée solidaire qui n’avait rien de scolaire pour la
trentaine de candidats. Ils ont tenté d’élucider les divers pièges
orthographiques, avant d’échanger les copies pour la correction. Des lots de
beaux livres ont récompensé les lauréats. Rappelons que cette dictée était
organisée au profit de la bibliothèque sonore de l’Aude qui propose
gratuitement des livres enregistrés pour les personnes empêchées de lire. On
attend d’ailleurs une nouvelle permanence de l’association à la médiathèque
intercommunale en compagnie des bénévoles d’Inner Wheel.
(Source : L'Indépendant du 13/02/2018)
Vous trouverez plus bas le texte proposé par Solange Charet.
Photo L'Indépendant |
Photo L'Indépendant . On reconnait Elie Couzinié, France Charles, Pierre Moder |
Photo Annie Alengrin |
Voici le texte intégral de la dictée :
La femme aux yeux pers
Habitant le nord-est de la France, Isabelle à la chevelure noir de jais et Isidore garçon dégingandé aux yeux vairons étaient arrivés pour la mi-août dans le Languedoc.
Passionnés de peinture, férus de mythologie, friands de collections, ils s'étaient juré de voir un maximum de musées et d'expositions.
Un samedi en fin d'après-midi, alors que la tramontane soufflait à en décorner des bœufs, le couple était venu admirer les chefs-d'oeuvre exposés dans une pinacothèque de style baroque entourée de terre-pleins fleuris de rhododendrons ferrugineux.
Le seul autre visiteur à cette heure tardive, était un Marseillais qui manifestait son admiration par des Ah! sonores, devant un portrait de Monet.
Soudain, Isidore n'avait plus été dans la salle : oubliant Isabelle et le jovial Méridional, il s'était figé telle une statue devant une grande toile cubiste qui trônait dans la galerie des portraits où les touristes attirés par les avant-gardistes affluaient habituellement.
A l'heure de la fermeture, il avait fallu l'intervention de tous les gardiens pour le détacher de sa contemplation maladive!
-Eh bien quoi! Je cherchais l’œil avait-il dit : "la femme aux yeux pers n'a qu'un œil ..."
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